Hammamet
Hammamet
Haut lieu du tourisme, Hammamet a tout de même réussi le tour de force de préserver la beauté de son site. Des collines dénudées vers le Nord, des orangers et des oliveraies en toile de fond, un sable fin qui dessine une plage longue et élégante, des hôtels implantés dans d’immenses jardins, une médina authentique gardée par les hauts murs d’une forteresse que les vagues caressent, tout cela explique le succès de cette station balnéaire qui, en été, accueille des centaines de milliers de touristes.
Très prisée par la haute bourgeoisie tunisienne, Hammamet est l’une des villes où l’activité nocturne bat son plein durant les mois d’été. Elle abrite les discothèques les plus « branchées » du pays. Chaque mardi, pour les lève-tôt, le marché de Djididi, à quelque 18 km de Hammamet sur la route de Tunis, réserve bien des surprises.
Une volonté de bon goût
Dans les années 20, le milliardaire roumain Georges Sebastian vint s’installer à Hammamet et se fit construire une demeure à l’antique, qui fut considérée comme l’une des plus belles réussites architecturales de l’époque. Des écrivains et des peintres de renom s’y rendirent pour découvrir ce prestigieux édifice et goûter aux douceurs des rivages tunisiens. Les écrivains André Gide et Georges Bernanos, l’architecte Franck Lloyd Wright ou le peintre Paul Klee furent de ceux-là.
Au début du siècle également, de nombreux Européens aisés se firent construire de splendides villas sur les hauteurs de Hammamet, enfouies dans de grands jardins odorants, à l’ombre des cyprès et des eucalyptus géants. De nos jours, les dizaines d’hôtels qui accueillent les vacanciers savent se faire oublier. Perdus dans une végétation dense, ils se remarquent à peine.
Une ville toujours vivante
Quand les hôtels sont complets, la vieille ville, qui accueille des échoppes à souvenirs, des boutiques d’artisanat, des magasins d’antiquités, continue miraculeusement de vivre à son rythme. Près de la kasba, la grève, indifférente aux activités balnéaires, se remplit durant le jour de bateaux de pêche à la proue élancée dans une lumière vive qui joue avec les embruns brillants.
Les Romains s’étaient établis dans la région, sur les sites de Siagu et de Pupput. Puis, avec le temps, vint l’oubli. Il fallut attendre le 8e siecle pour qu’un fort soit édifié avant d’être remplacé, au XVe s., par la kasba et factuelle médina. Les Espagnols fortifièrent la kasba, mais il semble que Hammamet (dont le nom en arabe signifie, selon la prononciation, «bains» ou «colombes») se soit maintenue à distance des batailles et des invasions qui, de façon cyclique, frappèrent la Tunisie.
Le petit village dut s’agrandir lentement au fil des siècles, mais c’est avec la construction du réseau routier et la mise en service du chemin de fer par les Français qu’il prit réellement son essor.
L’acteur Jean-Claude Pascal fut l’un des premiers à s’installer à Hammamet. Il contribua au lancement du festival international.
Un tour en ville
De taille modeste, la vieille ville se parcourt aisément au cours d’une flânerie: vous goûterez aux joies du marchandage dans les souks et à la déambulation rêveuse dans le dédale de rues tortueuses - maisons aux murs blancs, portes ouvertes sur des cours intérieures, rituel de l’eau à la fontaine publique...
Le souk
L’entrée principale de la médina mène à la rue étroite du souk. Ici, les échoppes regorgent de tapis, d’objets en cuivre et de céramiques en provenance de Nabeul, exclusivement destinés aux touristes qui ne peuvent circuler sans être hélés par les vendeurs.La Grande Mosquée
En montant, vous trouverez sur votre g., en face des bains turcs, la mosquée, dont le minaret du XVe s. a été restauré en 1972. À l’intérieur de la cour, un cadran solaire surélevé indique la direction de La Mecque. À l’arrière-plan, à dr., l’ancienne mosquée Sidi Abd el- Kader el-Jilani, reconstruite en 1978, sert aujourd’hui d’école coranique pour les enfants.Le musée Dar Hammamet
Ce petit musée, doté d’une agréable terrasse, est consacré aux costumes traditionnels de mariage issus des diverses régions de la Tunisie (ouv. t.l.j. de 8 h 30 à 19 h 30. Entrée payante).La kasba
(ouv. t.l.j. de 9 h à 19h en été; de 8h 30 à 17h 30 en hiver. Entrée payante), édifiée au milieu du XVe s. sur remplacement d’un fort plus ancien, servit un temps de casernement à la Légion étrangère. Depuis le sommet de ses murs, elle offre une vue d’ensemble sur les maisons à terrasse de la médina et sur les environs. Un charmant café turc est ouvert sur le rempart le plus haut. À l’opposé du port de pêche par rapport à la forteresse, se trouve un site bien protégé de l’agitation touristique. Il s’agit d’un cimetière chrétien B2 créé en 1881. Les tombes blanches à l’abandon jouxtent le cimetière musulman, interdit à la visite, véritable trait d’union entre la mer et les murs austères de la forteresse. On goûte au calme et à la majesté du site, ce qui est rare à Hammamet.La ville moderne
L’avenue passe ensuite devant la longue façade blanche du Centre culturel international, installé dans la superbe demeure des Sebastian* hors pl. par Al (av. des Nations-Unies; ouv. t.l.j. de 8h à 18 h. Entrée payante (02) 280.410). Le festival international de Hammamet y a lieu en juil.- août, dans le joli théâtre construit en 1964 (p. 177). Au-delà, prenez la rue Dag-Hammarskjôld, à g., pour rejoindre l’avenue des hôtels.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire